Bonjour à tous !
Dans quelques semaines, le collège fera partie du passé. Je pense que le moment est donc venu de faire le point sur ses quatre années, et particulièrement l’année de 3e.
6e
Il faut préciser que je n’étais pas enchantée à l’idée d’aller au collège où j’ai été inscrite. En effet, j’étais la seule de mon école à aller là-bas…
L’année de sixième a été plutôt froide. L’une des choses les plus blessantes que j’ai pu vivre cette année-là, a été l’impression d’être une caricature de moi-même. Du côté des adultes (notamment des professeurs), j’avais constamment la sensation que l’on me disait que j’en faisais trop, au vu de mon handicap (plein de remarques du type « ne te fatigue pas »). De plus, la plupart des personnes de ma classe ne m’adressait la parole que pour savoir mes notes, comme s’ils ne pouvaient comprendre qu’il pouvait y avoir d’autres sujets de conversation entre eux et moi, et que nous avions peut-être des points communs insoupçonnés.
De la sixième, je ne garde pas de souvenirs particulièrement chaleureux (même ce qui va suivre prouve tout le contraire 😄). Ce qui est sûr, c’est que c’était encore l’âge de l’insouciance, dans le sens où il y avait moins de superficialité et plus de spontanéité. Ca été la seule année où j’ai fêté mon anniversaire en invitant des amis de l’école primaire et du collège.
Un autre moment important de cette année a été l’atelier « Sciences et cuisine ». Je m’explique : à cause d’un manque d’heures d’accompagnement, on m’avait refusé la participation à un atelier animé par ma prof de SVT. Face à mon mécontentement, cette prof a suivi son instinct et a proposé à ce que mes camarades de classe m’aident à tour de rôle, sans l’aide d’un adulte. Il est vrai qu’il s’agit de l’un de mes meilleurs souvenirs au collège !
Le dernier évènement marquant de cette année-là a été ma première opération (du dos). Avec du recul, je ne regrette absolument pas cette décision (bon, je n’avais pas réellement le choix), même si je me serais évidemment bien passée de toutes les complications qui ont suivi… Le lien qu’il y a avec l’école, c’est la carte qu’a fabriqué ma classe pour me souhaiter bon courage (ou bonnes vacances pour certains) pour la période que j’allais traverser. J’ai vraiment été très émue par cette attention, même s’il y avait évidemment un adulte derrière…
NB : J’ai suivi une initiation à l’italien, et la professeure, venue du consulat italien, s’appelait Mme Corona ! Blague à part, j’en garde un très bon souvenir, entre l’ambiance très détendue de fin de journée et les chansons italiennes chantées à tue-tête !
5e
Le début d’année a été particulièrement difficile, puisque je me remettais d’une lourde opération (ce que j’ai compris après coup 🤡). Le premier trimestre a été rythmé par mes douleurs dorsales (que j’ai pu calmer grâce à du Tramadol, ce qui a provoqué des réticences et des peurs chez ma mère lorsqu’on lui a dit qu’il s’agissait d’un dérivé morphinique), et je rentrais chez moi pour faire mes devoirs en position allongée. Quand j’ai appris que j’étais première de la classe ce trimestre-là, j’avoue que j’étais fière !
Paradoxalement, je pense qu’il s’agit de la meilleure année au collège, en considérant les professeurs que j’avais, mes deux AVS qui se complétaient à merveille (et se partageait l’emploi du temps) et l’ambiance générale de la classe.
J’ai eu aussi l’occasion de découvrir l’univers de la chorale, entre exigence et bonne humeur et le programme unique de M. Bouchet, composé de beaucoup de chants populaires russes et de quelques chansons des Beatles (comme Girl), et aussi quelques classiques français comme l’Hymne à la Nuit de Rameau ou La boucle retrouvée d’Apollinaire. Merci à lui d’avoir rendu mes années collège plus faciles à vivre !
S’il y a une chose que j’aurais bien voulu effacer de cette année-là, ce sont les cours de latin ! Comme mes camarades de classe avaient sport et une heure de trou, je devais attendre au moins trois heures avant de suivre mon cours de latin. Pour alléger mon emploi du temps, on m’avait donc intégré au deuxième groupe (une autre classe, donc). Je ne pensais jamais pouvoir avoir affaire à ce genre de dynamique, entre la première prof qui n’arrivait plus à gérer un groupe (elle est finalement partie à la retraite au bout deux mois) et le deuxième qui donnait des coloriages… Je sortais de la salle en pleurant ! Ma prof principale m’a finalement autorisée à ne plus y aller le dernier mois.
Je pense qu’il s’agit de la seule année où j’avais l’impression d’avoir trouvé ma place parmi la classe. J’ai compris que je ne me retrouvais pas tellement dans l’opposition filles/garçons et que je m’adaptais mieux au tempérament de mes camarades masculins.
4e
La quatrième a été un véritable tournant. J’imagine aussi que c’est l’année où le fossé se creuse encore plus, « l’âge ingrat » comme aiment dire les adultes. Dans ma tête, je voyais cette année sans prises de tête, mon opération faisant désormais faire partie du passé, le brevet étant dans un an.
Le highlight comme on dit, a été notre échange à Berlin. Même si j’y étais déjà allée, j’ai pu voir la ville d’un autre angle (principalement historique). J’ai aussi fait la rencontre de Matilda que j’espère revoir bientôt !

Notre professeure de français avait concocté un programme dense de théâtre (je pense notamment à La réunification des deux Corées, qui m’a profondément marquée. J’ai d’ailleurs trouvé l’enregistrement complet de la pièce sur YouTube, ça ne vaut pas l’ambiance d’un théâtre, mais pourquoi pas !). C’est la première fois que j’y suis allée aussi souvent !
La chose qui a rendu cette année mauvaise a été la déception face à certaines relations que je pensais avoir…
Enfin, j’ai fait la connaissance de Stéphanie, une de mes AVS, qui vit désormais en Espagne. Ca a vraiment été une chouette rencontre !
3e
Et enfin, retour sur cette année ! Autant dire qu’elle était vraiment très spéciale (pour rester poli 😶). J’ai commencé fort en faisant une infection du matériel opératoire (je l’ai su en ayant une fièvre avec des frissons qui ne s’arrêtait pas et une douleur aigu dans le bas du dos à gauche), un mois après le début de la rentrée. Cette histoire a duré plus de quatre semaines à cause de multiples autres complications qui se sont ajoutées (je n’aime pas faire les choses à moitié). Cette année peut se résumer en un mot : colère. Que ce soit contre certains (mais une minorité) de soignants qui ne te prennent pas au sérieux, ou encore certains camarades de classe qui demandaient quel est le livre à lire pour le contrôle du lendemain (alors que j’avais tenu à le lire de mon lit d’hôpital).
Colère aussi à cause des grèves qui sont arrivées juste lors de ma sortie d’hospitalisation. Moi qui pensais que la troisième serait une année riche en apprentissages, avec un brevet à la clef, je ne pensais pas autant m’ennuyer ! J’en avais plus ou moins longuement parlé dans un ancien article, où je me plaignais aussi du manque d’investissement de mes professeurs.
Et évidemment, l’inespéré Covid-19 ! Dans un précédent article, je vous avais présenté les nombreux avantages que j’ai rencontré à travailler toute seule. Mais il faut évidemment dire que tous les enjeux de l’année se sont envolés !
A l’heure où je vous écris ces mots, je suis allée rendre les manuels (le retour en cours du 22 juin paraît donc compromis). Même si je ne m’attendais pas à des embrassades folles, j’ai toujours et encore, été surprise de la froideur et l’indifférence de la majorité…
La seule chose positive que je retiens de cette année sont les différentes interventions d’historiens et de survivants sur les trois grands génocides du XXe, qui ont vraiment été précieuses et enrichissantes. Et dans un tout autre registre (je m’excuse d’avance pour cette transition foireuse), la sortie au théâtre du Châtelet pour voir Un Américain à Paris avec la professeure d’anglais.

J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir faire mon stage juste avant le début de la pandémie en Europe (à la dernière semaine de février). Je me suis totalement sentie épanouie pendant cette semaine, dans le milieu du journalisme, et extrêmement heureuse de découvrir un nouvel univers autre que l’Education nationale et l’Assistance publique ! J’ai eu pour la première fois la sensation d’apercevoir un but, une raison pour laquelle on se lève tous les matins…
D’ici quelques jours, je saurais dans quel lycée je suis acceptée. Pour l’instant j’essaie de patienter calmement, mais je vous écrirai probablement un article sur la réponse reçue…
Voilà pour mon bilan, c’était important pour moi de vous montrer que mon expérience a été mitigée, mais j’ai tout de même quelques bons souvenirs ! J’espère juste que les prochaines années seront plus sereines. Je ne comprends pas vraiment comment on peut dire que je suis en train de vivre les meilleures années de ma vie. 😂 J’ai juste hâte d’être indépendante !
En espérant que cela vous aura intéressé malgré tout,
M.
Waouh tu n’as pas eu un parcours facile, bravo à toi pour tes bons résultats malgré toutes les difficultés 👏👏👏. J’espère que tu seras accepté ou tu veux 😊 et bonnes vacances 🎉🎉
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Merci ! ❤ Les télé-cours doivent continuer jusqu’au 4 juillet en théorie
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Arf encore un dernier effort !
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C’est une super idée de faire un bilan de tes années collège ! Le collège ça date un peu de mon côté mais ça n’a pas été une partie de plaisir pour moi ! J’en parlerai peut-être un jour aussi 😉
J’espère en tout cas que tu t’épanouiras au lycée 😉
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Merci beaucoup pour ton commentaire ! 💌 Ça m’intéresserait beaucoup en tout cas
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